Les risques liés à l’achat d’un bien en viager
L’achat d’un bien immobilier en viager est une pratique de plus en plus utilisée pour assurer un revenu complémentaire aux personnes âgées, mais qui comporte également quelques risques à prendre en compte avant de franchir le pas. Nous aborderons ces risques et ferons quelques recommandations pour minimiser les désagréments potentiels.
Risque principal : la longévité du vendeur
Le risque principal associé à l’achat d’un bien en viager réside dans la longévité du vendeur. En effet, vous versez une rente régulière au vendeur pour toute la durée de sa vie. Plus il vivra longtemps, plus vous devrez payer. Ainsi, si le vendeur vit plus longtemps que prévu, il se peut que vous finissiez par payer plus que la valeur réelle du bien.
Pas de jouissance immédiate du bien
Lorsque vous achetez un bien en viager, vous ne pouvez pas en profiter immédiatement ou en disposer librement. En fonction du contrat, cela peut aller jusqu’à la mort du crédirentier, vous obligeant donc à patienter pendant plusieurs années avant de pouvoir pleinement profiter du bien acheté.
Jouissance partiel selon le type de viager
Cela dit, il existe des cas de figure où vous pouvez obtenir la jouissance du bien avant la fin du contrat, notamment lorsqu’il s’agit d’un viager occupé. Dans ce cas de figure, le contrat prévoit que vous pourrez occuper une partie du bien à partir d’un certain moment ou en cas de départ du vendeur.
Cette option peut-être intéressante si vous avez l’intention d’occuper le bien ultérieurement. Pour en apprendre davantage, n’hésitez pas à continuer sur happyviager.be.
Risque financier : valeur de la rente et paiement des frais
Lors de la signature du contrat de viager, vous devez verser au vendeur un bouquet initial, qui correspond généralement à une fraction de la valeur du bien immobilier. Le montant de cette somme doit être bien étudié afin de ne pas vous surcharger financièrement dès le début de la transaction.
L’autre élément majeur du contrat est le montant de la rente mensuelle qui doit être versée au vendeur. Si les calculs sont erronés, vous risquez de vous retrouver avec une rente trop élevée, mettant en péril votre situation financière. De plus, en cas d’incapacité à payer la rente, vous pouvez perdre le droit de jouissance du bien et potentiellement même tout investissement réalisé jusqu’à ce point.
Les frais annexes à prendre en compte
Lors de l’achat d’un bien en viager, il faut également tenir compte des divers frais supplémentaires, tels que les frais notariés, les taxes foncières et les charges de copropriété. Ces frais peuvent varier en fonction de la valeur du bien, de sa localisation et de l’état juridique du contrat.
Il est recommandé de faire appel à un professionnel pour vous accompagner lors de l’estimation et du calcul de ces frais, afin d’éviter toutes mauvaises surprises.
Un marché restreint
L’achat en viager peut être attractif sur le papier, surtout avec les avantages fiscaux que cela implique. Cependant, le marché du viager reste assez restreint comparé au marché immobilier global.
En conséquence, trouver la perle rare adaptée à vos besoins et votre budget peut-être difficile, long et fastidieux. De plus, il existe peu d’études et informations disponibles pour évaluer correctement les prix et les conditions pratiqués dans ce domaine.
Juridiquement lié au vendeur
Un autre risque potentiel est lié à la nature juridique du contrat de viager. En tant qu’acheteur, vous êtes juridiquement lié au vendeur tant que celui-ci est en vie. Ainsi, si des litiges devaient survenir ultérieurement, vous pourriez être amené à engager votre responsabilité personnelle.
D’autre part, étant donné que vous êtes considéré comme propriétaire du bien dès la signature du contrat, tous les éléments préexistants du bien (hypothèques ou autres dettes) vous sont également transférés. Il est donc crucial de vérifier attentivement l’état du bien immobilier avant d’acquérir un viager, ainsi que le respect éventuel des clauses contractuelles concernant les travaux et l’entretien du bien.
En conclusion, l’achat d’un bien en viager peut représenter une opportunité intéressante dans certains cas de figure, mais il est nécessaire d’être conscient des risques encourus et de se faire accompagner par des professionnels pour limiter les potentiels désagréments.